Entre vision d'exotisme et source de renouveau artistique
Mur de qibla de la mosquée el-Moyyed, in Pascal Coste, Architecture arabe ou Monuments du Kaire, Paris, Firmin Didot Frère, 1839, pl. 35.
L’expansionnisme des puissances européennes dans les domaines économique, politique et militaire favorise l’intérêt pour l’Orient et les voyages vers des pays lointains, facilités par les progrès les moyens de communication développé au dix-neuvième siècle. Une zone géographique se dessine que les Européens nommeront « l’Orient », dans laquelle Grenade, le Caire (ill. 1), Istanbul et Ispahan deviennent des villes de grande attraction pour les collectionneurs, les artistes et les architectes.
Au cours du siècle, le regard porté sur les arts de l’Islam se renouvelle. A côté d’une vision stéréotypée et fantasmée, que l’on qualifiera dès lors d’orientalisme, se manifeste à partir des années 1830 une autre approche, souvent le fait d’architectes et théoriciens de l’ornement à la recherche de nouveaux motifs et formes pour renouveler les codes visuels de représentation en crise, qui elle mettra l’accent sur le caractère rationnel et scientifique des arts de l’Islam.
Amel Ducret Kouider
Bibliographie
Labrusse, Rémi, « Face au chaos : grammaires de l’ornement », Perspective, actualité en histoire de l'art, Paris, 1, 2010-2011,Ornement/Ornemental, pp. 97-121.
Oulebsir Nabila, Peltre Christine et Çelik Zeynep, « Histoire de l’art européen et orientalisme », Perspective, actualité en histoire de l'art, 3, 2006, pp. 374-378, [en ligne] (consulté le 10/05/2020).
Said Edward W., L'Orientalisme , Éditions du Seuil, coll. « Points histoire », 2005.
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